Category: Domaines de compétences

Pet food en Chine : l’explosion du nombre d’animaux de compagnie se traduit dans les ventes de nourriture

Le secteur de l’animalerie connaît une importante croissance en Chine depuis 5 ans, portée par l’augmentation du revenu moyen et des changements de modes de vie de la population.

Une augmentation du nombre d’animaux de compagnie

Le secteur de l’animalerie connaît une importante croissance en Chine depuis 5 ans, portée par l’augmentation du revenu moyen et des changements de modes de vie de la population :

  • Isolement induit par le télétravail
  • Diminution du nombre de mariages
  • Changements démographiques (augmentation du nombre de personnes âgées isolées)

On estime que la population d’animaux de compagnie est passée de 130 millions en 2016 à 170 millions en 2022.

La nourriture : premier poste de dépenses du secteur

Devant le soin et les accessoires, l’alimentation représente la part la plus importante du marché et son volume est en constante augmentation.

Les caractéristiques du marché

La domination des marques étrangères :

Parmi les 15 marques les plus importantes du secteur de l’alimentation pour animaux en Chine, 7 sont des marques étrangères. Ces dernières dominent particulièrement le marché premium et s’appuient sur un solide réseau de commercialisation combinant online et offline.

L’émergence des marques chinoises :

Les marques chinoises gagnent des parts de marchés dans les segments bas et milieu de gamme.

Le marché de l’animalerie en Chine est composé d’une multitude d’acteurs : les 10 plus grandes entreprises du secteur représentent moins de 32% du marché.

Le groupe Mars est leader du secteur de l’alimentation pour animaux de compagnie détenant 11% du marché chinois.

A cette fragmentation, s’ajoute une grande volatilité dans les choix des consommateurs :

  • 64% des nouveaux propriétaires d’animaux ne conservent pas la marque de nourriture de leur premier achat.
  • Chaque propriétaire essaye entre 5 et 6 marques de nourriture différentes pour son animal.

Les canaux de distribution

L’e-commerce est le mode d’achat privilégié des consommateurs et constitue une porte d’entrée sur le marché chinois pour les nouveaux acteurs.

Chaque année, la Pet Fair Asia a lieu à Shanghai. Lors de l’édition de 2020, la foire avait accueilli 1 683 exposants répartis sur 225 000 m2 d’expositions. Cet événement international majeur illustre l’importance croissante de la Chine sur le marché de l’alimentation et des accessoires pour animaux.

L’alimentation : élargissement de l’offre et spécialisation

Les propriétaires sont soucieux du bien-être de leur animal de compagnie. Les marques mobilisent des moyens importants en recherche et développement et proposent des gammes d’aliments haut-de-gamme mettant en avant leurs qualités nutritionnelles ainsi que le lien entre alimentation adaptée et santé.

Le secteur médical dédié aux animaux de compagnie en Chine est en construction mais présente de belles perspectives de croissance.

Dans le secteur médical, les vaccins génèrent 78% des revenus du secteur. Or seulement 3% des animaux de compagnie sont vaccinés en Chine. Cette faible couverture vaccinale présente une opportunité de croissance considérable dans les années à venir.

Royal Canin : la success story française en Chine

Histoire

  • 1967 : création de la marque en France
  • 1996 : premier bureau de représentation à Shanghai
  • 2009 : première usine de production de nourriture
  • Aujourd’hui : environ 6% du marché chinois

Clés du succès

  • Offre :
    • Réputation et positionnement haut-de-gamme
    • Investissements en R&D et technologies
  • Distribution multicanale :
    • Solide réseau de vente directe
    • Stratégie Online innovante : développement d’une plateforme de consultation médicale en ligne

Vous souhaitez saisir les opportunités qu’offre le marché chinois ? Nos experts peuvent vous accompagner dans votre projet de développement en Chine.

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VVR International : votre réponse à la question du recrutement et du portage salarial en Chine

Vous avez besoin d’un collaborateur en Chine pour pérenniser et sécuriser votre développement en Chine, mais vous ne possédez pas de structure en local ?
Le portage salarial est fait pour vous !

Qu’est-ce que le portage salarial en Chine ?

Le portage salarial consiste à passer par une société implantée en Chine pour héberger physiquement et juridiquement votre collaborateur étranger ou Chinois.

La société tiers devient alors l’employeur local de votre employé qui bénéficie d’un contrat local. À ce titre, la société de portage se charge de :

  • Gérer les démarches en vue de l’obtention du visa de travail et permis de résidence
  • Assurer la gestion sociale et administrative auprès de l’ensemble des organismes
  • Verser les salaires, payer les différentes taxes liées au salaire de l’employé, les assurances, les cotisations, …côté employés et employeurs.
    Gestion et suivi des frais de vos employés
  • … si nécessaire louer des bureaux pour vos employés ou tout autre local nécessaire à votre activité

Les équipes de VVR International, sur l’expertise de leur département dédié VVR RH, peuvent également assurer le recrutement d’un nouveau collaborateur chinois ou étranger ayant une expérience en local, et aussi la formation et le management d’un collaborateur expatrié afin de lui rendre l’adaptation plus facile.

Le portage est une solution de transition entre le début de votre implantation et la création de votre structure en Chine. Le but de la société de portage est de vous accompagner progressivement vers une autonomie totale.

À qui s’adresse le portage ?

Le portage salarial en Chine se destine aux entreprises souhaitant s’implanter en Chine et développer leur marché local, mais n’ayant pas d’entité juridique. Il est idéal pour appréhender le marché, particulièrement si votre entreprise n’est pas familière avec le pays. Cette solution s’adapte à vos besoins en temps réel, et peut-être mise en place pour un seul ou plusieurs collaborateurs.

Quels sont les avantages du portage salarial ?

Le portage salarial en Chine est une réponse rapide, efficace et sûre à votre besoin d’une présence en local.

Avec le portage salarial en Chine :

  • Développez-vous avec un minimum de risques
  • Mettez en place votre équipe en un minimum de temps
  • Gagnez du temps à ne pas gérer l’administratif
  • Portez votre employé partout dans le pays
  • Accédez aux meilleurs talents étrangers et locaux
  • Changez de formule à tout moment

À long terme, cette flexibilité offerte par une société de portage vous permettra d’aborder une création d’entreprise en Chine sereinement et à votre rythme.

Quels sont les points de vigilance à avoir ?

Il existe 3 points auxquels vous devez être attentif lorsque vous décidez de travailler avec une société de portage :

  • Tout d’abord, le portage salarial en Chine est soumis à des règles strictes. À ce jour, VVR International est la seule entreprise européenne bénéficiant des licences telle que la Labor Dispatch Licence permettant de porter légalement vos employés en Chine. De fait, le portage d’un employé chinois et d’un employé étranger ne présentent pas les mêmes contraintes juridiques.
  • Ensuite, il est primordial de s’assurer que la société de portage paye bien les taxes et charges sociales en intégralité dans le lieu de résidence de votre collaborateur.
  • Finalement, pour garantir le succès de votre projet de développement, choisissez une société bénéficiant d’un expert en ressources humaines et en gestion d’équipes chinoises basé en France pour vous aider lors de la mise en place et dans les moments difficiles (accident, démission, épidémie…). L’interface biculturelle fait alors toute la différence.

Vous avez un projet de gestion de Ressources Humaines en Chine et vous vous posez de nombreuses questions sur les modalités et formalités à choisir pour recruter les bons collaborateurs? Contactez-nous, notre equipe d’experts sera ravie d’échanger avec vous et vous conseiller sur votre projet. 

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Santé humaine : pourquoi choisir la Chine pour votre développement

La Chine est le deuxième marché mondial en santé, et possède le plus grand système de prise encharge des soins en volume au monde…

La Chine est le deuxième marché mondial en santé, et possède le plus grand système de prise encharge des soins en volume au monde : près de 1000 milliards de dollars US, représentant 6% du PIB,sont en effet dépensés par le gouvernement pour les soins et la santé. L’amélioration continue dumarché de la santé fait partie des priorités du pays, qui s’est fixé comme objectif de permettre à tousses citoyens d’avoir accès à des soins efficaces et abordables, ainsi que de soutenir les efforts de sapropre industrie pharma/medtech pour prendre toute sa place dans la concurrence internationale.

Les réformes en cours et à venir sont centrées sur la baisse des prix des médicaments, l’accélération des processus de mise sur le marché, l’augmentation des fonds dédiés à la R&D, ainsi que
la promotion et la mise en avant de médicaments et soins innovants, répondant aux nombreux besoins non satisfaits à ce jour.

La santé en Chine : une industrie hautement stratégique

Depuis 2006, le gouvernement chinois a progressivement offert àl’ensemble de ses citoyens un accès égal aux soins de base. Dans ce but, laNRDL (National Reimbursement Drug List) et la NEDL (National EssentialDrug List) ont été établies et sont continuellement revues. En outre, le processus de mise sur le marché des nouveaux médicaments a été simplifié à partir de 2015 ; les essais cliniques aux normes occidentales sont de mieux en mieux reconnus ; dans certains cas urgents, le processus d’AMM peut être raccourci jusqu’à 3 mois; le budget pour la santé a été quadruplé;etc.

A l’instar de nombreux autres pays, il vise à présent à baisser les dépenses individuelles de santé. Vous trouverez ci-dessous des informationssur le secteur de la Pharma, de la Biotech et de la Medtech sur le territoire chinois.

Pharma

Le secteur chinois de la pharma est estimé entre 126 et 153 milliards d’euros en 2022. Près de 97% des médicaments vendus par des producteurs chinois sont des génériques. Les nouveaux produits innovants sont en majorité fournis par des laboratoires étrangers : cependant, les meilleures pharma chinoises se positionnent de plus en plus sur ce créneau à fortes marges. La médecine traditionnelle chinoise est toujours très présente sur le marché local, et représente, sur certains territoires, une réelle opportunité à l’export. Comparé à d’autres marchés, le marché chinois des maladies infectieuses et de l’oncologie reste sous-exploité, ce qui a poussé, sous l’égide du gouvernement, de nombreuses start-ups à se lancer sur ce secteur prometteur. Parallèlement, nombreux sont les laboratoires étrangers qui ont mis en place sur le territoire chinois des incubateurs locaux, afin de développer leurs nouveaux produits.

Biotech

Le gouvernement chinois souhaite faire du pays le leader mondial de labiotech. Pour cela, la Chine souhaite créer des compagnies capables de concurrencer les entreprises étrangères. Le secteur est considéré comme «industrie émergente stratégique» et voit donc son développement priorisé par des initiatives et plans gouvernementaux tel que le «Made in China 2025» ou encore le «14th Five Year Plan».

Le gouvernement apporte un soutien massif à toutes les phases de la R&D, à travers des programmes nationaux et régionaux. Il continue par ailleurs à investir dans des infrastructures et des centres liés à la recherche et au développement, notamment dans la création de nombreux centres d’essais cliniques de haut niveau.

MedTech

Forte de son expertise reconnue en intelligence artificielle (IA) et Big Data, la Chine encourage de plus en plus le recours à l’IA en santé. Celle-ci est utilisée tant pour leles diagnostic que le traitement, ainsi qu’au coeur du management du système de santé. La Chine est le pays qui investit le plus au monde dans l’IA dans la santé. (Cf notre dossier sur ce thème “L’intelligence artificielle (IA) dans le secteur de la santé en Chine“)

Afin d’attirer les investisseurs étrangers de ce secteur, le gouvernement a mis en place des mécanismes d’incitation, et poursuit une politique de simplification des processus d’enregistrement auprès de la NMPA (National Medical ProductsAdministration). En outre, depuis 2017, le secteur a été promu aux yeux des investisseurs étrangers à travers le «2017 Catalogue of Industries for GuidingForeign Investment» en réduisant les taxes et en simplifiant les formalités administratives pour s’implanter sur le territoire.

Le secteur est encouragé à fournir des produits innovants sur le marché à des prix abordables, pour permettre aux citoyens qui résident hors des grandes villes d’en bénéficier, à travers leurs hôpitaux et dispensaires locaux.

UN PROGRAMME UNIVERSITAIRE ET DE TRANSFERT DESAVOIRS AMBITIEUX

Le gouvernement chinois, conscient de la nécessité de se doter d’expertises pointues dans les sciences du vivant, porte un effort tout particulier pour encourager le retour des chercheurs et scientifiques d’origine chinoise partis étudier à l’étranger, mais également attirer des chercheurs étrangers en Chine.Plusieurs campagnes de recrutement sont menées dans le but d’attirer en Chine les plus grands chercheurs du monde : la situation épidémique actuelle liée au Covid-19 ne remet aucunement en cause cet objectif essentiel.

Pour cela, la Chine a :

  • Simplifié ses lois sur l’installation sur le territoire, tant pour les étrangers que les Chinois ayant immigrés dans un autre pays et prenant un poste à haute responsabilité, désirant créer une start-up, ou étudier et travailler en Chine, dans16 provinces et municipalités depuis 2015 ;
  • Dans certaines municipalités, simplifié les procédures d’enregistrement de sociétés biotech à capitaux étrangers.

La R&D et la production

2 programmes de R&D en lien avec la santé humaine ont été développés par le gouvernement chinois :

  • Made in China 2025, qui n’est pas spécifique aux sciences du vivant mais qui, depuis 2015, fait partie de la stratégie du gouvernement de localiser une plus grande partie de la chaîne de valeur sur le territoire,
  • Healthy China 2030, un plan d’actions annoncé en 2019, avec 15 objectifs à atteindre d’ici 2030, majoritairement en matière de santé publique et d’une meilleure prévention des maladies, afin d’effectuer une transition vers plus de prévention et moins de traitement, ce qui entraînera la réduction des dépenses de santé à long terme.

Les incubateurs et les parcs biotechnologiques

Le gouvernement, tant à l’échelon national que provincial, a largement investi dans la construction de parcs biotechnologiques. Cependant, leur nombre élevé et leur dispersion sur tout le territoire n’optimisent pas la collaboration entre eux, et n’apportent que peu de résultats en termes d’innovation.

Du côté de l’investissement privé, de nombreux groupes pharmaceutiques ont mis en place des incubateurs autour de l’utilisation du digital, des robots chirurgicaux, dans des indications telles que le
traitement du diabète et de l’obésité (cette dernière étant en forte croissance), ainsi que les cancers du poumon et la néphrologie.

Opportunités pour les études et essais cliniques en Chine

Les avantages de conduire une étude ou un essai clinique en Chine sont nombreux : ils incluent de larges cohortes, une population homogène, et l’existence de plus de 6.000 sites d’essais cliniques sur l’ensemble du territoire. Dans le passé, la conduite d’essais cliniques sur le territoire chinois en vue de l’obtention d’une AMM locale était une obligation quasi-absolue.

Cependant, depuis 2015, cette réglementation s’est assouplie :

  • Reconnaissance accrue des essais cliniques menés dans d’autres pays,
  • Raccourcissement de la durée d’étude des dossiers,
  • « Fast tracks » pour certaines pathologies pour lesquelles aucune option thérapeutique n’est disponible,
  • Accès limité au marché en phase pré-AMM dans certaines zones

Opérations de production

La Chine reste le leader mondial de la production d’API et ce statut est appelé à perdurer :

  • Jusqu’en 2016, les fabricants chinois d’API étaient uniquement autorisés à signer des contrats de sous-traitance avec des clients étrangers. Depuis 2016, ils sont autorisés à faire de la sous-traitance pour les pharma chinoises, ce qui a agrandi leur marché ;
  • L’initiative «Equivalence Evaluation» mise en oeuvre à partir de 2017 sur les médicaments génériques a permis d’éliminer de nombreux problèmes liés à la non-conformité des fournisseurs d’API ou de galéniques, même s’il reste des efforts à accomplir; d’importants investissements sont effectués par les producteurs, afin de mettre progressivement aux normes cGMP et environnementales l’ensemble du parc industriel chinois de la pharma.

En Chine, il existe une forte régionalisation de l’industrie dessciences du vivant :

  • L’est de la Chine est plutôt spécialisé dans les petites molécules, alors que le sud du pays est plus orienté vers les médicaments biologiques,
  • La province du Zhejiang accueille le plus grand nombre d’usines capables d’exporter vers les US et l’Europe et bénéficiant des certifications nécessaires,
  • Shanghai et sa région hébergent de nombreux sites de pharma internationales (usines et sous-traitants).

Grâce à notre filiale VVR Medical proposant un panel complet de services d’accès au marché chinois, aux innovateurs européens du monde de la santé, nous pouvons vous aider à saisir ces nouvelles opportunités afin de sécuriser et pérenniser votre développement en Chine.

VVR International répondra à vos interrogations afin de vous aider au mieux dans votre projet.

Contactez-nous !

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Source : KPMG

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26 nov. 2019 : Webinaire “Portrait chinois du marché de la parfumerie-cosmétique”

Cycle de webinars sur le marché chinois.

26 novembre 2019 de 11h à 12h

Programme:

  • Le marché chinois en pleine mutation: chiffres clés, tendances de consommation…
  • Les principaux réseaux de distribution: quel canal pour quelle stratégie?
  • Business case d’une PME française en Chine : quels sont les jalons du succès?

Animation: VVR International et Globallians

Chloé BERNDT, Directrice associée, VVR International

Depuis plus de 12 ans, au sein de VVR International, Chloé Berndt assiste les sociétés européennes dans leur développement industriel et commercial en Chine, notamment les entreprises du secteur de la cosmétiques. Aujourd’hui, la Chine offre de grandes opportunités pour les sociétés françaises désireuses de s’implanter commercialement. VVR International accompagne ces entreprises pour assurer la réussite de leur projet de manière pérenne et sécurisée, tant via la distribution en retail que dans l’e-commerce, et que cela soit pour le BtoB ou le BtoC.

VVR International

Fondée en 1999, la société VVR International est un prestataire de conseils et de services, spécialisé dans l’assistance au développement commercial en Chine. Fort de plus de 80 collaborateurs dont des spécialistes du développement de réseau de distribution offline et online dans le monde des cosmétiques, VVR propose à ses clients de les assister dans les phases de :

  • Diagnostic stratégique : Etudier la règlementation, la concurrence étrangère, les circuits de distributions, les attentes du marché, la chaine de valeur, pour définir le moment du marché, le potentiel de marché, la stratégie de distribution, l’organisation cible, les canaux de distributions cibles et les types de partenaires cibles.
  • Mise en place : Screener, qualifier et négocier avec les partenaires au plus fort potentiel
  • Suivi : assurer le suivi projet, le portage de l’équipe projet en Chine

En 2018, VVR a développé plus de 60 clients, et géré plus de 160M D’euros de CA entre l’Europe et la Chine.

Ce webinar est organisé par Cosmetic Valley, 1er réseau mondial de la Parfumerie-Cosmétique

Inscription

Tarif: Gratuit pour les adhérents et les exposants Cosmetic Valley sur Cosmoprof Asia 2019 et China Beauty Expo 2020.

50 € pour les non adhérents.

Aller directement sur la page de l’evènement de Cosmetic Valley

A découvrir également, notre article “Le marché des cosmétiques en Chine : de belles perspectives pour les entreprises françaises

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L’empire de la robotique

Subtitle

Le septième salon China Information Technology Expo s’est tenu du 9 au 11 avril 2019 à Shenzhen.  A l’occasion de ce salon qui rassemblait les leaders mondiaux des technologies, les visiteurs ont pu découvrir et essayer leurs nouveautés et innovations comme le robot  Youxiaomei du groupe Shenzhen Excellant Technologies qui leur a servi des tasses de thé. Bien que les exposants rassemblés soient de nationalités variées, cet événement fut une véritable vitrine des progrès de la Chine dans ce secteur.

 

En accord avec le plan « made in China 2025 » dont l’objectif est de faire de la Chine un pays leader dans l’industrie de pointe, les investissements sont colossaux dans la Recherche et Développement. En effet la Chine souhaite s’imposer dans le marché mondial des secteurs innovants et stratégiques. Elle a pour ambition d’exporter des technologies conçues et développées nationalement et ainsi rompre avec le rôle « de sous-traitant » qu’elle occupait jusqu’alors dans le commerce mondialisé. Ainsi le high tech est en voie de devenir moteur de l’économie chinoise. Le pays enregistre la plus forte croissance du monde dans le secteur de la robotique et devrait le dominer largement dans les prochaines années. Si la Fédération Internationale de Robotique (FIR) notait un retard de la Chine en 2013 au regard du nombre de robots par travailleur (25 unités pour 10 000 travailleurs), ses progrès ont été considérables puisqu’elle comptait en 2016, 68 robots pour travailleur 10 000. En 2018, 340 000 étaient employés dans les usines chinoises. Les entreprises dont l’activité est liée à la fabrication de robots se multiplient : en 2017 le pays en comptait déjà plus de 6500. Mais cet essor dans le secteur de la robotique ne concerne pas uniquement les entreprises chinoises, de nombreux groupes étrangers intéressés par la croissance de l’industrie robotique et les opportunités que présente le marché chinois installent des usines de production en Chine.

 

Dans le secteur des services, la robotique connait en Chine la croissance la plus importante grâce aux progrès de l’intelligence artificielle et devrait représenter un marché de plus de 2,9 milliards de dollar à l’horizon 2020. Le fort engouement des entreprises pour ces technologies répondant à la volonté de performance et de rentabilité contribue également au dynamisme du secteur.

Si le robot est cher à l’achat, il permet rapidement de réaliser des économies importantes et de gagner en efficacité. Les exemples d’utilisation dans le secteur des services chinoise sont nombreux. Ainsi, les restaurants Robot.He du groupe Alibaba emploient exclusivement des robots pour le service des repas permettant d’en augmenter la rapidité et réaliser des économies de personnels considérables. Les robots sont également impliqués dans les services de poste. Depuis 2016, ils effectuent le tri des colis pour l’un des opérateurs de courrier dominant du pays. Dans le domaine de la distribution, l’entreprise de e-commerce chinoise JD.com a largement recours à la robotisation. Elle possède en effet des entrepôts entièrement robotisés. Pour la livraison es commandes l’entreprise a aussi recours à des robots, drones ou véhicules autonomes. Ces technologies innovantes permettent au groupe d’accroître ses performances de ventes et de temps de livraison.  La robotisation s’étend également au domaine de la santé. Dans certains hôpitaux à Pékin ou Shanghai, ce sont des robots qui gèrent la réception : ils ont la capacité de répondre à des milliers de questions et de guider les patients jusqu’au service souhaité. Utilisé depuis mars 2018, le robot développé par le groupe chinois iFlytek est quant à lui capable d’identifier des maladies et réaliser des diagnostics.  Le secteur de l’éducation fait également une place à la robotique. En 2018 près de 600 écoles maternelles en Chine utilisaient l’assistant d’enseignement Keeko développé pour interagir avec les enfants.

Enfin dans le domaine de l’industrie, la Chine domine également le marché de la robotique. En 2016, le pays représentait 30% de celui-ci. La FIR prévoit qu’en 2020, la Chine utilisera 950 300 robots dans ses industries et en produira 150 000. Le pays est déjà leader dans l’achat et l’utilisation de robots et est en passe de le devenir également dans la conception et la production.

 

De la vie quotidienne à l’industrie, l’utilisation de robots est massive. On en prévoit près de 3 millions dans le monde en 2020 rien que dans le secteur de l’industrie. La part de la Chine dans le développement de la robotique est majeure. Cette importance croissante témoigne du changement de position du pays dans le marché international : jadis « atelier du monde », elle en est désormais un des leaders. Le progrès de la Chine dans le domaine des hautes technologies est à la hauteur de ses ambitions de développement industriel et de sa volonté d’étendre son influence dans les secteurs clés de l’économie mondiale.

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SUR LE CHEMIN DE LA TRANSFORMATION DIGITALE

Mener la transition numérique en Chine

En termes de transformation digitale, la Chine semble avoir une longueur d’avance : intégration des nouvelles technologies dans les services (les paiements via mobiles), utilisation de l’intelligence artificielle et de l’analyse des données de masse dans la prise de décision (Cour de Hangzhou), comportement des consommateurs (vélos partagés), investissements publics (cf Article VVR sur les Smart Energies) … Des opportunités s’ouvrent ainsi en Chine dans ce domaine mais pas seulement. Nous parlerons ce mois-ci des autres transformations induites par la numérisation de l’économie chinoise et qui affectent votre structure.

Selon un rapport McKinsey, les transformations grâce à Internet pourraient contribuer à hauteur de 7% (en estimation basse) à 22% (en estimation haute) de la croissance du PIB chinois jusqu’en 2025. Les principaux secteurs où sont identifiés de fortes opportunités de croissance sont les objets de consommation électroniques (objets connectés, contenu pour média numérique…), l’automobile (la logistique de la supply chain, le développement de services grâce à l’interconnexion), l’industrie chimique (prévision de la demande et amélioration de la planification de la production, R&D…), les services financiers (réduction des prêts non-performants, opérations bancaires plus efficaces), l’immobilier (sourcing et marketing en ligne), et les services de santé (gestion des maladies chroniques à distance, e-commerce pour les traitements sans ordonnance). Pour être exact, la Chine est plus avancée que l’Europe pour ce qui est des technologies utilisées dans le service aux consommateurs, et les Chinois sont en demande de ces nouveaux produits ou services. Toutefois, le degré de digitalisation des industries reste relativement faible. C’est en réalité maintenant que se joue cette transformation et les entreprises européennes présentes en Chine, particulièrement les TPE-PMEs ont tout intérêt à s’adapter rapidement, afin d’être leader des disruptions à venir (gains de productivité, nouveaux business modèles…) et non la subir.

Outre les nouvelles technologies à développer pour vos clients, c’est en effet toute l’organisation de votre structure qui est impactée par le numérique, du développement du produit jusqu’à l’interaction avec vos clients, en passant par la gestion de la supply chain et le marketing. En Chine et particulièrement sur la côte, la plupart des entreprises ont déjà entamé cette transition : dans un sondage EgonZehnder (2016) sur un panel d’entreprises chinoises, 70% des participants rapportent que leur top management soutient activement la transition numérique, et la moitié d’entre eux indiquent que c’est le CEO même qui est le leader de ces efforts. Or il ne s’agit pas seulement de rechercher de nouvelles applications des technologies numériques, mais avant tout de disposer d’une équipe maîtrisant ces technologies et sachant réfléchir selon ce nouveau paradigme numérique (abandonner les présentations imprimées sur papier par exemple). En effet, une digitalisation réussie d’une entreprise impacte souvent jusqu’au business model. Il faut alors faire preuve d’adaptabilité, ce qui requiert une réflexion et un travail sur la politique de ressources humaines de votre entreprise.

De par l’ampleur des changements potentiels, il est indispensable que la transition numérique soit le fruit d’une stratégie établie par ou en coordination avec le top management (cf Article VVR sur les nouvelles façons de consommer en Chine). Cela implique par exemple de mettre en œuvre une nouvelle approche du leadership, encourageant d’avantage la collaboration, la curiosité et l’apprentissage constant des équipes. Par ailleurs, il s’agit également d’établir le département responsable de la transition numérique s’il en est un. Certaines entreprises optent pour la délégation de ces fonctions à un acteur externe.

Une fois cette stratégie décidée, il est important que le management la prenne en compte et adapte son approche vers plus de collaboration et d’encouragement à l’innovation si cela est judicieux, mais également vers l’organisation de formations. En effet, il est plus aisé de former des personnes déjà intégrées à l’entreprise plutôt que d’embaucher (cf Article VVR sur le recrutement en Chine). Si toutefois un besoin RH ne peut être satisfait en interne, il est alors nécessaire de s’engager sur la voie du recrutement, qui est dans ce domaine relativement compétitive.

En effet, étant donné la rapidité de la transformation, certains observateurs prévoient une insuffisance de la main d’œuvre qualifiée à venir en Chine dans le domaine de l’IT et des TICs. Il faut savoir que les salaires dans ce secteur sont déjà élevés, surtout dans les grandes villes côtières (Shanghai, Shenzhen) et pour des Chinois ayant une bonne maîtrise de l’anglais.

Ainsi, pour faciliter ce processus et garantir son succès, il est indispensable de suivre à la lettre une méthode de recrutement précise. D’abord, formuler avec clarté le ou les besoin(s) réel(s) de l’entreprise que le recrutement viendrait combler. Ensuite, définir exactement la fiche de poste : les missions et le profil recherché (chinois local, chinois ayant étudié à l’étranger ou expatrié). Le domaine de la digitalisation étant en construction, l’enjeu lors de la sélection consiste surtout en l’identification chez le futur recruté non pas de certaines compétences, bien qu’un terreau soit désirable, mais d’une potentialité. Plus encore que d’habitude, il ne s’agit pas de trouver un bon employé, mais il faut trouver la bonne personne, adaptée à votre entreprise et sa vision. Pour ce faire, l’analyse des motivations, de la mentalité, de l’approche face à un problème nouveau peuvent s’avérer des méthodes efficaces.

Pour plus de détails sur nos conseils pour un recrutement, se référer à l’article VVR correspondant.

En quelques mots, la transition numérique se déroule maintenant en Chine, et elle ouvre des portes pour de nouveaux produits et services, mais elle redéfinit également l’organisation et la vision des entreprises qui s’y engagent. Nous encourageons fortement les entreprises à faire le pas de la transition numérique maintenant, selon une stratégie ordonnée et mûrement réfléchie, et non d’une façon erratique et en réaction à l’environnement changeant. Cela induit d’y engager tous les départements de votre organisation. Au niveau RH, cela se traduira par un besoin de formation des équipes et par de nouveaux recrutements.

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MENER LA TRANSITION NUMERIQUE EN CHINE

En termes de transformation digitale, la Chine semble avoir une longueur d’avance : intégration des nouvelles technologies dans les services (les paiements via mobiles), utilisation de l’intelligence artificielle et de l’analyse des données de masse dans la prise de décision (Cour de Hangzhou), comportement des consommateurs (vélos partagés), investissements publics (cf Article VVR sur les Smart Energies) … Des opportunités s’ouvrent ainsi en Chine dans ce domaine mais pas seulement. Nous parlerons ce mois-ci des autres transformations induites par la numérisation de l’économie chinoise et qui affectent votre structure.

Selon un rapport McKinsey, les transformations grâce à Internet pourraient contribuer à hauteur de 7% (en estimation basse) à 22% (en estimation haute) de la croissance du PIB chinois jusqu’en 2025. Les principaux secteurs où sont identifiés de fortes opportunités de croissance sont les objets de consommation électroniques (objets connectés, contenu pour média numérique…), l’automobile (la logistique de la supply chain, le développement de services grâce à l’interconnexion), l’industrie chimique (prévision de la demande et amélioration de la planification de la production, R&D…), les services financiers (réduction des prêts non-performants, opérations bancaires plus efficaces), l’immobilier (sourcing et marketing en ligne), et les services de santé (gestion des maladies chroniques à distance, e-commerce pour les traitements sans ordonnance). Pour être exact, la Chine est plus avancée que l’Europe pour ce qui est des technologies utilisées dans le service aux consommateurs, et les Chinois sont en demande de ces nouveaux produits ou services. Toutefois, le degré de digitalisation des industries reste relativement faible. C’est en réalité maintenant que se joue cette transformation et les entreprises européennes présentes en Chine, particulièrement les TPE-PMEs ont tout intérêt à s’adapter rapidement, afin d’être leader des disruptions à venir (gains de productivité, nouveaux business modèles…) et non la subir.

Outre les nouvelles technologies à développer pour vos clients, c’est en effet toute l’organisation de votre structure qui est impactée par le numérique, du développement du produit jusqu’à l’interaction avec vos clients, en passant par la gestion de la supply chain et le marketing. En Chine et particulièrement sur la côte, la plupart des entreprises ont déjà entamé cette transition : dans un sondage EgonZehnder (2016) sur un panel d’entreprises chinoises, 70% des participants rapportent que leur top management soutient activement la transition numérique, et la moitié d’entre eux indiquent que c’est le CEO même qui est le leader de ces efforts. Or il ne s’agit pas seulement de rechercher de nouvelles applications des technologies numériques, mais avant tout de disposer d’une équipe maîtrisant ces technologies et sachant réfléchir selon ce nouveau paradigme numérique (abandonner les présentations imprimées sur papier par exemple). En effet, une digitalisation réussie d’une entreprise impacte souvent jusqu’au business model. Il faut alors faire preuve d’adaptabilité, ce qui requiert une réflexion et un travail sur la politique de ressources humaines de votre entreprise.

De par l’ampleur des changements potentiels, il est indispensable que la transition numérique soit le fruit d’une stratégie établie par ou en coordination avec le top management (cf Article VVR sur les nouvelles façons de consommer en Chine). Cela implique par exemple de mettre en œuvre une nouvelle approche du leadership, encourageant d’avantage la collaboration, la curiosité et l’apprentissage constant des équipes. Par ailleurs, il s’agit également d’établir le département responsable de la transition numérique s’il en est un. Certaines entreprises optent pour la délégation de ces fonctions à un acteur externe.

Une fois cette stratégie décidée, il est important que le management la prenne en compte et adapte son approche vers plus de collaboration et d’encouragement à l’innovation si cela est judicieux, mais également vers l’organisation de formations. En effet, il est plus aisé de former des personnes déjà intégrées à l’entreprise plutôt que d’embaucher (cf Article VVR sur le recrutement en Chine). Si toutefois un besoin RH ne peut être satisfait en interne, il est alors nécessaire de s’engager sur la voie du recrutement, qui est dans ce domaine relativement compétitive.

En effet, étant donné la rapidité de la transformation, certains observateurs prévoient une insuffisance de la main d’œuvre qualifiée à venir en Chine dans le domaine de l’IT et des TICs. Il faut savoir que les salaires dans ce secteur sont déjà élevés, surtout dans les grandes villes côtières (Shanghai, Shenzhen) et pour des Chinois ayant une bonne maîtrise de l’anglais.

Ainsi, pour faciliter ce processus et garantir son succès, il est indispensable de suivre à la lettre une méthode de recrutement précise. D’abord, formuler avec clarté le ou les besoin(s) réel(s) de l’entreprise que le recrutement viendrait combler. Ensuite, définir exactement la fiche de poste : les missions et le profil recherché (chinois local, chinois ayant étudié à l’étranger ou expatrié). Le domaine de la digitalisation étant en construction, l’enjeu lors de la sélection consiste surtout en l’identification chez le futur recruté non pas de certaines compétences, bien qu’un terreau soit désirable, mais d’une potentialité. Plus encore que d’habitude, il ne s’agit pas de trouver un bon employé, mais il faut trouver la bonne personne, adaptée à votre entreprise et sa vision. Pour ce faire, l’analyse des motivations, de la mentalité, de l’approche face à un problème nouveau peuvent s’avérer des méthodes efficaces.

Pour plus de détails sur nos conseils pour un recrutement, se référer à l’article VVR correspondant.

En quelques mots, la transition numérique se déroule maintenant en Chine, et elle ouvre des portes pour de nouveaux produits et services, mais elle redéfinit également l’organisation et la vision des entreprises qui s’y engagent. Nous encourageons fortement les entreprises à faire le pas de la transition numérique maintenant, selon une stratégie ordonnée et mûrement réfléchie, et non d’une façon erratique et en réaction à l’environnement changeant. Cela induit d’y engager tous les départements de votre organisation. Au niveau RH, cela se traduira par un besoin de formation des équipes et par de nouveaux recrutements.

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CARTOGRAPHIE URBAINE DE LA CHINE

Villes de premier, second, troisième et quatrième tiers

En mai 2018, Morgan Stanley publiait un rapport, affirmant que la majorité de la croissance chinoise d’ici 2030 proviendrait des villes de troisième et quatrième tiers. Cette expression, devenue un lieu commun dans les analyses relatives aux consommateurs chinois, est loin d’être évidente… Mais elle est essentielle à la compréhension du fonctionnement de la Chine et à du comportement de ses consommateurs. Dans cet article, nous vous donnons quelques clés pour comprendre l’univers urbain chinois, ainsi que les opportunités qui s’y rapportent.

Classement des villes

Il n’existe pas de définition officielle des villes de premier, second, troisième et quatrième tiers en Chine. Pékin, Shanghai, Shenzhen et Canton sont unanimement reconnues comme villes de premier tiers. De même, les capitales de provinces sont généralement classées comme villes de second tiers. Toutefois, certains classements y ajoutent également Suzhou et Wuxi qui, bien qu’elles n’aient pas le statut administratif d’une capitale de province, ont une croissance économique similaire à ces villes. Hefei, capitale de l’Anhui est parfois classée comme ville de troisième tiers en raison de son PIB. Ces villes de troisième tiers désignent en général des villes qui ne sont pas capitales mais dont le poids économique est conséquent. Enfin, les villes de quatrième tiers n’ont pas le même dynamisme économique mais gardent un certain poids économique à cause de leur population importante.

Le Rising Lab de Yicai Media Group (l’un des premiers médias économiques de Chine) propose un classement annuel et, fait rare, rend une partie de sa méthodologie publique. Ce classement se base sur cinq critères : la concentration en ressources commerciales, la connectivité des transports (est-ce que la ville est un hub ?), les habitudes des résidents urbains (utilisation du e-commerce), la diversité des activités et la prévisibilité du futur (hausse du prix de l’immobilier, qualité du réseau routier, pollution, attraction des talents, index d’entrepreneuriat…). Des commentaires sur ce classement font remarquer à juste titre que placer telle ville dans un tiers ou dans un autre peut être un moyen de spéculer sur les prix de l’immobilier.

Il est donc important de se rappeler que chaque organisation fixe ses propres critères, généralement basé sur le PIB local, la population et le statut administratif de la ville (s’il s’agit d’une capitale de province ou non). Les frontières sont poreuses et la classification de certaines villes peut changer d’une étude à l’autre. De même, la dénomination « lower tier » ou ville d’un tiers inférieur est toute relative et peut désigner des villes de second tiers, villes plutôt riches à l’échelle de la Chine.

Une autre limite de cette classification est qu’elle regroupe sous un même nom des villes aux réalités très différentes, diminuant alors la pertinence des analyses économiques. En effet, on compte parmi les villes de second tiers des villes industrielles (Tianjin, Wuhan, Changsha), des villes côtières dont le marché de consommation est très développé (Nankin, Hangzhou, Wuxi et Suzhou) et des villes de l’intérieur, hubs industriels depuis les Nouvelles Routes de la Soie (Chengdu, Chongqing…).

Une carte des consommateurs

Malgré tout, cela reste une grille de lecture permettant de rendre quelque peu intelligible la diversité géographique de la Chine. Selon Morgan Stanley : les villes de troisième et quatrième tiers concentreront la majeure partie de la croissance économique chinoise d’ici à 2030 ; la consommation privée dans ces villes pourrait tripler pour atteindre 6 900 milliards de dollars. Ce rapport identifie plus particulièrement cinq villes-clusters où la croissance devrait se développer : la région Jing-Jin-Ji, le delta du Yangtze, la baie de Canton, la région du milieu du Yangtze, et enfin la région Chengdu-Chongqing.

Un premier argument en faveur de cette affirmation est le soutien politique dont bénéficie le développement économique de ces villes. En effet, le gouvernement central et les gouvernements provinciaux multiplient les plans de développement inter-régionaux et intrarégionaux, qui consistent principalement en l’amélioration des infrastructures. Ainsi, les réseaux des trains à grande vitesse s’étendent à travers la Chine et divisent par deux au moins les temps de trajet, rendant ces régions plus attractives.

Les villes de second tiers surtout, quand elles ont les ressources financières pour, proposent par ailleurs des allocations financières pour les jeunes diplômés désireux de devenir propriétaires, une chose importante en Chine. De plus, alors que les villes de premier tiers pratiquent des politiques de hukou* très restrictives afin de faire baisser leur population (à l’exception de Shenzhen), il est relativement aisé pour les jeunes diplômés d’obtenir le hukou des villes de second tiers. Ainsi, Morgan Stanley estime à 2.5% la croissance urbaine annuelle des villes de tiers inférieur entre 2017 et 2030, croissance soutenue également par un taux de fertilité plus élevé en raison du coût de la vie moins cher qu’à Pékin ou Shanghai.

Pour les entreprises chinoises et européennes, cette évolution démographique signifie donc une main d’œuvre de plus en plus qualifiée (surtout dans les villes de second tiers), et un meilleur réseau d’infrastructures, réduisant les coûts d’implantation. Les salaires augmentant parallèlement sur la côte, de plus en plus d’industries se sont déjà délocalisées dans ces villes aux coûts de production moindre et de mieux en mieux connectées grâce à l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie.

Cette évolution démographique est également une opportunité pour le secteur de la distribution, avec de nouveaux consommateurs se profilant dans des villes plus facilement accessibles. Ainsi, de plus en plus de marques internationales se tournent vers ces villes décrites comme un réservoir inexploité de consommateurs. Tout d’abord, pour des raisons structurelles évidentes (des loyers moins coûteux), les résidents des villes de tiers inférieur ont tendance à réserver une plus grande partie de leur budget aux dépenses discrétionnaires. Bien que la part de consommateurs pouvant acheter des produits européens (d’une gamme généralement supérieure) soit plus restreinte que dans les villes de premier tiers, les quantités achetées par consommateur sont plus importantes.

Par ailleurs, une enquête consommateurs réalisée sur plus de 3000 foyers par AlphaWise relève non seulement un rapprochement des salaires entre villes mais également un changement dans les habitudes de consommation. Les consommateurs des villes de troisième et quatrième tiers prêtent désormais plus attention à la valeur de leurs achats : montée en gamme des produits consommés, sensibilité aux marques (surtout locales), importance attachée à la rapidité, la qualité et la dose de distraction du service. En termes d’industries, il existe donc des opportunités indéniables pour les biens de consommation courante (électroménager, alimentation et boisson – particulièrement les produits laitiers, produits de beauté et maquillage), produits dont la fréquence d’achat est importante. Par ailleurs, les industries de loisirs (tourisme, cinéma) et le domaine de l’éducation devraient également connaitre un fort développement. Enfin, en ce qui concerne le mode de retail, il est fortement recommandé d’investir dans le e-commerce pour des raisons d’accessibilité.

Dans ce tableau fortement positif des villes de tiers inférieur en Chine, il faut cependant mentionner certaines limites. Tout d’abord, à l’heure actuelle, les coûts et risques d’implantation dans les villes de troisième et de quatrième tiers restent élevés car il existe peu d’espaces de retail de qualité et le pool de consommateurs est incertain. Il est alors d’autant plus judicieux de miser sur le e-commerce pour atteindre ces consommateurs (même si celui-ci comporte également ses propres limites, cf article VVR du mois de Juillet).

De plus, certains consommateurs des villes de troisième et quatrième tiers ont peut-être aujourd’hui le même pouvoir d’achat que des consommateurs de villes de premier et de second tiers, mais cela ne signifie pas qu’ils reproduisent les mêmes habitudes de consommation : il faut donc attentivement étudier les habitudes de consommation spécifiques aux résidents de ces villes et ne pas se contenter de répliquer un modèle ayant bien marché à Shanghai. Une part d’éducation du public aux produits internationaux (aux appellations d’origine contrôlée par exemple) peut être nécessaire.

Enfin, un dernier risque réside dans la réglementation, notamment celle relative au marché de l’immobilier. En effet, une grande partie de l’attractivité de ces villes provient des coûts de l’immobilier bas, attirant de nouveaux foyers qui bénéficient également de ce fait d’un budget pour les dépenses discrétionnaires plus important. Toutefois, de l’avis de toutes les analyses, un tel changement ne semble pas se profiler aujourd’hui.

En résumé, la Chine offre des marchés divers dont il est important d’étudier les situations spécifiques. Les différents tiers sont une façon d’approcher cette diversité, permettant les analyses détaillées ci-dessus. Ce n’est toutefois pas la seule façon et les habitudes de consommation peuvent varier tout aussi grandement entre différentes générations par exemple.

* Le hukou est un permis de résidence dont les citoyens chinois disposent, en fonction de leur lieur d’origine (hukou de Shanghai, hukou de Pékin, hukou du Jiangsu…), comme une sorte de « nationalité » à l’échelle de la province ou d’une ville. Il leur permet de bénéficier d’un certain nombre de services publics dans leur province ou ville de résidence.

Par Manon Bellon

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QU’APPELLE-T-ON LES « VILLAGES TAOBAOS » ?

Taobao : Il s’agit de la plateforme de vente en ligne lancée en 2003 par Alibaba. Cette plateforme C2C compte aujourd’hui plus de 500 millions d’utilisateurs actifs et comprend également une branche B2C lancée en 2008 : T-Mall. Au total, ce serait près de 3 000 milliards de yuans échangés sur ces deux plateformes au cours de l’année 2017.

Cette année, une grande partie des déguisements d’Halloween portés dans les villes de la côte provenaient probablement d’un petit village d’une province rurale de la Chine, un de ces villages surnommés « villages Taobaos ». Il s’agit d’un autre aspect de la révolution du retail en Chine et nous vous en proposons ici une lecture dont nous espérons qu’elle vous inspirera dans votre approche du e-commerce chinois. En quoi consiste exactement ces villages ? Comment des entrepreneurs avec peu de ressources se sont-ils appropriés le e-commerce avec succès et quelle utilisation en font-ils ? Outre le fait de mieux connaitre la situation actuelle dans ce pays, les sociétés européennes de retail, à qui il est souvent conseillé de développer une stratégie de e-commerce dans leur activité en Chine, peuvent également s’inspirer de ces micro-entreprises.

Une communauté rurale tournée vers le e-commerce

La définition officielle d’un « village Taobao » est une communauté rurale dont au moins 10% des familles utilise Taobao pour la vente de leurs produits, ou dans lequel 100 boutiques en ligne ont été ouvertes par des villageois ; et dont le volume de transaction est d’au moins 10millions de yuans. Cette définition est donnée par Aliresearch, centre de recherche d’Alibaba dont le travail est de compiler et d’exploiter toutes statistiques utiles sur la nature de leurs commerces en ligne. Ces villages se sont d’abord développés dans le cadre d’Alibaba, et ont été rapidement soutenus par les autorités chinoises qui voient en eux un moyen de lutte contre la pauvreté, de promouvoir le développement des provinces de l’Ouest, et de ralentir l’exode rural, priorités du 13ème Plan Quinquennal. Il faut savoir qu’aujourd’hui, encore 45% de la population chinoise vit dans des villages (souvent plus grands que nos villages européens). Ces organisations sont d’autant plus les bienvenues qu’elles naissent d’initiatives personnelles, apportant ainsi une culture de l’entrepreneuriat dans les campagnes chinoises, culture identifiée comme l’une des clés du succès des villes modernes de la côté. Aujourd’hui, JD.com promeut également sa plateforme dans les communautés rurales.

En croissance de 25% en 2015, on dénombre 2 118 « villages Taobaos » en 2017, totalisant 120 milliards de yuans de ventes (Aliresearch). C’est en tout 1.3% de la population active chinoise qui est impliquée dans le e-commerce cette année-là (10millions). Comme mentionné ci-dessus, cette initiative est activement soutenue par Alibaba qui a publié un plan d’investissement 2017-2019 de 1,6 milliards USD, avec pour objectif d’ouvrir 100 000 centres Taobaos ruraux. Le deuxième acteur important est le gouvernement chinois qui, pour les raisons susmentionnées, alloue 300millions USD à 200 comtés ruraux pour la construction d’entrepôts, la formation de main d’œuvre. En conséquence, il semblerait que les jeunes reviennent à la campagne ou du moins en partent moins puisque 52% des propriétaires de commerce en ligne dans ces villages ont moins de 30ans.

Des micro-entreprises qui expérimentent

Ces statistiques démontrent le succès a priori d’un business model disposant d’un style de gestion unique : ces micro-entreprises sont en effet souvent ouvertes par des personnes ayant peu de qualification et qui, profitant des faibles coûts d’entrée, adoptent une approche d’expérimentation du marché, en adaptant constamment leurs produits grâce aux statistiques fournies par Taobao et aux retours clients. La plupart de ces entreprises produisent dans les villages pour vendre vers les villes, mais certains font l’inverse : ils achètent dans les grandes villes et distribuent ensuite dans les villages. Pour ceux qui vendent vers les villes, le e-commerce leur donne accès à un marché bien plus grand, abolissant les distances (pourvu que les infrastructures le permettent) et permettant de vendre ses produits plus chers dans des villes au pouvoir d’achat plus élevé. Enfin, on observe différentes utilisations de ce nouveau canal de distribution. Certains villages se spécialisent dans les produits agricoles locaux (baies de Goji de Ningxia, pousses de bambous, thé, et patates douces à Suichang) lorsque d’autre se spécialisent dans un type de produit sans relation avec la localisation (équipement d’extérieur, costumes…). Il semblerait que ce soit dans le premier domaine que la demande est la plus forte, les consommateurs attendant des produits locaux moins chers et potentiellement plus sains (agriculture biologique). On remarque par ailleurs que la spécialisation se fait souvent à l’échelle du village, d’où la dénomination de « villages Taobaos », impliquant une échelle plus large qu’une simple boutique.

Spécialisation régionale?

Autres évolutions intéressantes, certains villages ont mis en place des associations « Taobaos » pour assurer la qualité, à l’image d’une Chambre d’Industrie. Par ailleurs, les « villages Taobaos » voient leurs activités tertiaires (vente, livraison, stockage) se développer fortement, jusqu’à représenter 50% du PIB local. Enfin, l’éco-tourisme se développe également, conséquence de la familiarisation des citadins avec les produits ruraux. Cette dernière évolution est d’autant plus intéressante pour les sociétés européennes que l’on observe en Europe un phénomène similaire. Sans discuter des voyages thématiques « Grands crus » et autres en France dont la popularité augmente tous les ans, on peut citer le cas de ce village de Momchilovtsi en Bulgarie, dont le yaourt est devenu extrêmement populaire en Chine, conduisant des cars de touristes jusqu’à ce village des montagnes de Rhodope. Ainsi, l’origine et l’identité locale devient un concept de branding de plus en plus important en Chine.

Survivre à la concurrence sur les plateformes

Il faut toutefois mentionner certaines limites rencontrées dans ces « villages Taobaos ». Tout d’abord, leur développement n’est pas si évident car l’accès aux technologies numériques est encore bien souvent limité en Chine : 1% des foyers connectés au haut débit dans la plupart des villages (l’objectif annoncé dans le plan gouvernemental « Internet + » est de 98% en 2020.) Une autre limite, plus commune dans le domaine du e-commerce et également rencontrée par les sociétés européennes, est celle d’un branding limité et donc de produits facilement copiés. Ainsi, le « village Taobao » de Qingyangliu n’a que 20 à 30% de business viables ; la cause identifiée est un marché saturé où il est difficile d’être compétitif face aux grosses entreprises. Une autre conséquence négative de ce développement est enfin la pollution environnementale : l’augmentation des déchets n’est en effet pas contrôlée.

Entre opportunité de développement et concept dont la rentabilité durable reste encore à prouver, les « villages Taobaos » sont en tout état de cause une curiosité de la révolution du retail en Chine, illustration de l’esprit d’entreprise actif que l’on peut trouver en Chine. Ils prouvent également que le e-commerce offre des opportunités en termes d’accès à bas coût à des marchés éloignés mais que les difficultés persistent, notamment lorsqu’il s’agit de construire une image de marque, sur un marché saturé.

Par Manon Bellon

Crédits images : Greg Jenkins

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PRIX MENSUELS DU MÉTAL AU COURS DES 6 DERNIERS MOIS USD / TONNE

TAUX DE CHANGE MENSUELS RMB/EUR ET EUR/RMB AU COURS DES 6 DERNIERS MOIS

INDICE DE FRET CONTENEURISE DE SHANGHAI

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