Category: Actualités du marché chinois

Situation du COVID-19 en Chine, point août 2020

Alors que les remous d’une seconde vague inquiètent l’Europe, la vie a déjà (presque) repris son cours normal en Chine…

En France, l’idée d’un reconfinement inquiète de plus en plus, en particulier dans les zones rouges que sont Paris et Marseille. Nice, Toulouse, Lille et Annecy, elles, ont instauré le port du masque obligatoire à l’intérieur comme à l’extérieur. 

En Chine, l’histoire est bien différente, il n’y a quasiment plus de cas depuis mai et on y retrouve un semblant de la vie d’avant la pandémie. 

VVR International a concocté un petit dossier de mise au point pour vous aider au mieux dans votre depart ou retour en Chine, VVR international a réalisé un dossier, spécial Covid-19, avec en particulier :

  • Un petit aperçu de la situation ;
  • La politique frontalière : qui peut revenir en Chine?  
  • La situation intérieure : la rentrée des classes, le retour à l’université, l’application de pass code santé pour se déplacer à l’intérieur du pays ainsi que la reprise économique ;
  • L’intervention du gouvernement chinois : les mesures anti-crises et les aides ;
  • Les opportunités à saisir dans certains secteurs prometteurs pour les exportateurs français.

Pour plus de détails, cliquez ici pour télécharger notre dossier.

Vous souhaitez développer vos activités en Chine ? Contactez-nous pour ne rien manquer des nouvelles opportunités dans votre secteur !

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13 mars 2020 : situation de l’émergence du coronavirus Covid-19

L’activité en Chine reprend, les équipes de VVR peuvent agir pour vous car malheureusement vous ne pouvez envoyer vos équipes sur place pour assurer les actions en local.

En Chine l’activité reprend !
Nos équipes sont positionnées à Beijing, Shanghai et Guangzhou ; elles peuvent agir rapidement et sous votre contrôle.
Nous sommes à votre disposition pour étudier votre besoin.
Contactez-nous pour toute question.

Avertissement :

Le présent point de situation a été rédigé par VVR Medical, département santé humaine et technologies médicales de VVR International, à partir d’une compilation d’informations publiques et de données propriétaires recueillies directement auprès des professionnels impliqués dans la lutte contre cette émergence. Destiné exclusivement aux clients et partenaires du groupe VVR International, il est strictement confidentiel et ne peut ni être diffusé ni cité sous quelque forme que ce soit. En outre, il ne constitue en aucune circonstance un avis médical et ne peut se substituer ni aux réglementations locales, ni aux recommandations de l’OMS ou organismes équivalents.

➡ Etat actuel de l’émergence en Chine

➡ Situation dans le reste du monde

La situation de l’émergence dans le reste du monde a conduit les autorités chinoises à adopter, à compter de ce jour, des mesures de contrôle et de quarantaine des voyageurs en provenance des pays les plus durement touchés.

La liste de ces pays comprend désormais les huit pays suivants : Corée du Sud, Japon, Italie, Iran, France, Espagne, Allemagne et Etats-Unis. A compter du 13 mars, toutes les personnes, chinoises ou étrangères, ayant séjourné ou transité dans un de ces huit pays au cours des 14 jours précédant leur arrivée à Pékin, Canton, Shanghai ou tout autre port d’entrée, devront  observer une période de quarantaine de 14 jours à domicile ou dans un centre dédié (en pratique un établissement hôtelier ; prévoir dans ce cas des vêtements chauds, le chauffage étant susceptible d’être coupé pour raisons sanitaires).

Cependant il existe des dispositions spécifiques à la municipalité de Shanghai : ainsi, les voyageurs d’affaires en provenance de ces huit pays, s’ils se rendent à Shanghai pour un court séjour (inférieur à une semaine) et peuvent justifier d’un itinéraire de visite  professionnelle précis, seront conduits dans un hôtel désigné pour y subir un test d’acide nucléique. Les formalités d’immigration et l’obtention du résultat de ce test sont susceptibles de durer jusqu’à 24 voire 36 heures, sans liberté de mouvement dans cet intervalle. Si le test d’acide nucléique s’avère négatif, ils seront autorisés à mener leurs activités prévues en se soumettant à un contrôle de santé quotidien, incluant notamment une prise de température.

➡ Situation intérieure

Le nombre de décès quotidiens (~30) reste bas et stable i.e. au niveau du 26 février, date à laquelle les modalités thérapeutiques utilisées de façon compassionnelle par les médecins en première ligne ont commencé à obtenir des résultats satisfaisants. En pratique, décèdent majoritairement les patients non éligibles à ces options thérapeutiques du fait d’un état général trop faible, de contre-indications ou traitements incompatibles, ou encore d’une impossibilité d’absorber un médicament par voie orale.

A ce sujet, rappelons que le Ministère de la Santé a publié le 4 mars 2020 une mise à jour (version 7) de la « Notification portant sur le diagnostic et le traitement des pneumonies à Covid-19 », de portée nationale, et que cette notification a été transmise aux 100.000 hôpitaux du pays pour action immédiate. Ledit document inclut une description détaillée des posologies conseillées, dont voici le texte d’origine :
Les options thérapeutiques conseillées sont donc :
– Ribavirine + [interféron alpha ou lopinavir-ritonavir]
– Chloroquine phosphate
– Umifenovir, aussi dénommé Arbidol (médicament non disponible en Europe occidentale ni aux USA, mais d’usage courant – sans ordonnance – en Russie et en Chine).

En outre, la reprise de l’activité et le retour à la normale s‘amplifient. Les restrictions précédemment en vigueur, telles que l’interdiction des visites domiciliaires, sont levées. Les centres commerciaux ont tous réouvert et leur fréquentation redevient importante. La circulation urbaine, par exemple à Shanghai, a d’ailleurs retrouvé ses niveaux habituels. En revanche, tant pour les Chinois que pour les résidents étrangers, Pékin reste difficile d’accès, avec quarantaine de 14 jours imposée à tout nouvel entrant.

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Le marché des cosmétiques en Chine : de belles perspectives pour les entreprises françaises

Le marché des cosmétiques est stable à l’échelle mondiale, mais connait en Chine une croissance forte et soutenue atteignant près de 9% en 2018. Aujourd’hui le marché chinois représente 12,8% du marché mondial.

Le marché des cosmétiques en Chine offre de grandes opportunités pour les entreprises étrangères qui y exerce déjà une très forte domination à l’image du groupe américain P&G et du groupe français L’oréal qui détiennent respectivement 9,9% et 9,2% des parts de marché.

Plus largement, les cosmétiques de marques étrangères représentent 61,5% du marché chinois en volume de vente et 90% en valeur.

En 2018, la valeur des produits cosmétiques importés a connu une croissance de plus de 68% par rapport à 2018. Au sein de ce marché, la France est le troisième importateur de cosmétiques derrière la Corée et le Japon.

Néanmoins les marques françaises bénéficient de nombreux atouts pour s’y implanter et s’y développer. En effet elles jouissent d’une image positive due à la réputation du made in France associée au luxe, à la qualité et la sécurité qui leur confère un avantage concurrentiel sur le marché chinois.

L’intérêt croissant des chinois pour les produits innovants et naturels joue également en faveur des entreprises de cosmétiques françaises et des startups beauty tech.

Au sein du marché des cosmétiques chinois, le segment des soins concentre 50% des parts de marché et a généré plus de 25 milliards d’euro en 2018.

Le maquillage représente quant à lui 10% et 38,6% des achats sont des rouges à lèvre.

La routine beauté des chinoises accorde une attention particulière aux soins du visage avec une nette préférence pour les masques qui représentent à eux seuls 34,3% du marché des soins.

Le marché des cosmétiques masculins gagne en importance et s’éloigne du marché de niche pour devenir un segment de marché à part entière. Le produit phare reste encore le parfum mais de nouvelles habitudes émergent entrainant par exemple une forte croissance de la consommation de soins et de maquillage, crayon à sourcil et lipstick en tête.

L’organisation de la distribution des cosmétiques en Chine présente certaines spécificités. Jusqu’en 2010 la vente de cosmétiques s’effectuait quasiment exclusivement en boutiques ou centres commerciaux. Depuis, le e-commerce s’est rapidement développé pour s’imposer depuis 2018 canal de distribution privilégié des produits cosmétiques. Seuls les Cosmetic stores comme Sephora et les boutiques en propre ont su résister au déclin de la distribution via les canaux offline.

Le e-commerce domestique chinois est dominé par un nombre restreint d’acteurs parmi lesquels T-mall, JD.com ou encore VIP.com. Le volume des ventes de cosmétiques via T-mall représentait déjà 69% du marché du e-commerce des cosmétiques en 2016 et a connu depuis une croissance de plus de 150%… Le cross border est également un mode de distribution majeur qui a rassemblé en 2019 plus de 149 millions d’utilisateurs générant 1394 milliards d’euros de ventes. De nouveaux acteurs comme Wechat avec ses 1,1 milliards d’utilisateurs au premier trimestre 2019 ou Xiao Hong Shu connaissent un fort développement en Chine et représentent désormais un canal de distribution stratégique.

Avec une croissance générale de 50% entre 2017 et 2018, ces acteurs qui mêlent le e-commerce aux fonctionnalités classiques des réseaux sociaux (sharing, community building) offrent de nouvelles possibilités pour les marques. Ils permettent entre autres d’étendre son marché en touchant un publique de consommateurs plus jeune. Enfin, le marché chinois compte un certains nombres de canaux hybrides combinant le online et le offline : l’achat est par exemple préparé en ligne puis concrétisé en boutique.

La Chine représente déjà un marché porteur pour l’industrie cosmétique mondiale et la croissance soutenue du marché chinois assure la pérennité de cette tendance. Cet essor offre de grandes opportunités aux entreprises françaises. En adoptant la stratégie et le mode de distribution adaptés, elles pourront les saisir et s’implanter avec succès sur ce marché en pleine expansion.

Ce sujet a été évoqué par Chloé Berndt, notre experte VVR International, à l’occasion d’un webinair proposé en novembre 2019, “Portrait chinois du marché de la parfumerie cosmétique“, en partenariat avec la Cosmetic Valley.

Notre experte se tient à votre disposition si la question de la distribution des cosmétiques en Chine vous intéresse.

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L’Epidémie de grippe porcine en Chine crée de nouvelles opportunités pour les éleveurs Européens

Le cheptel chinois comptait 400 millions de têtes. Ce cheptel est aujourd’hui décimé par la maladie et les abattages préventifs massifs

La Chine, leader mondial de la production de viande porcine, subit depuis des mois les ravages de la peste porcine africaine. Arrivée par la Russie au printemps 2018, cette maladie extrêmement contagieuse s’est rapidement étendue à l’ensemble du pays. Les premiers cas ont été constatés dès le mois de décembre dans la province du Sichuan au sud ouest du pays, première région productrice du pays.

Cette propagation fulgurante est due à l’importante concentration d’élevages: la Chine abrite la moitié de la population mondiale de porcs. L’ampleur de cette épidémie s’explique également par les défaillances sanitaires et l’inefficacité des mesures d’hygiène.

Le cheptel chinois comptait 400 millions de têtes et permettait chaque année la production de 55 millions de tonnes de viande soit près de 45% de la production mondiale. Ce cheptel est aujourd’hui décimé par la maladie et les abattages préventifs massifs ; cet aléa engendre une chute vertigineuse de la production chinoise.

Cette crise sanitaire sans précédent bouleverse le marché mondial de la viande de porc entrainant une envolée de son cours : un kilo s’échangeait 1,69 dollar en septembre soit 40% plus cher qu’en janvier. La Chine, premier consommateur de porc au monde, est contrainte de se tourner vers l’importation pour répondre à sa demande nationale.

Cette situation profite aux producteurs européens : l’UE enregistre une augmentation de plus de 30% du nombre de tonnes de porc exportées vers la Chine. L’épidémie de grippe porcine en Chine offre de belles perspectives pour les années à venir car cette hausse de la demande chinoise devrait se maintenir. En effet, la reconstitution du cheptel chinois décimé par la maladie exige la mise en place de mesures sanitaires de prévention dont la mise en place s’annonce longue et complexe.

De belles opportunités de développement en Chine s’offrent aux les éleveurs français !

VVR International et ses experts du secteur agroalimentaire accompagnent depuis plus de 20 ans les entreprises françaises et européennes dans la réalisation de leur projet d’exportation et de distribution en Chine.

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UN AVENIR PROMETTEUR POUR LA GASTRONOMIE FRANCAISE

Un fort engouement pour la gastronomie française en Chine.

Le mois dernier s’est déroulé la cinquième édition de Goût de/Good France. Il s’agit d’une manifestation annuelle qui promeut la cuisine française à travers le monde. 5000 chefs y participent dans plus de 150 ambassades et consulats de France. En Chine, 50 restaurants ont pris part à l’événement. La gastronomie française connait un important engouement en Chine. De nombreux restaurants proposent une carte mettant à l’honneur la cuisine française. Plus encore, certains chefs exportent cette cuisine en Chine à travers des projets culturels : Le chef étoilé Christophe Dufossé, propriétaire de restaurants et hôtels en France ainsi que d’un établissement en Chine à Chengdu, projette d’ouvrir une école culinaire en Chine prochainement.

Le rayonnement de cette gastronomie est aussi facilité par l’ouverture de la Chine aux produits agroalimentaires français. Depuis juin 2018, la France est désormais autorisée à exporter, au côté du Brésil, de l’Uruguay et de l’Australie, de la viande bovine en Chine. Du fait de l’importante population et de l’augmentation du niveau de vie entrainant l’émergence d’une classe moyenne pouvant accéder aux produits alimentaires plus onéreux, la Chine est désormais deuxième importateur de viande bovine au monde dernière les Etats-Unis. Il s’agit en effet d’un marché conséquent puisque 7,9 tonnes de viande bovine ont été consommées en Chine en 2017.

Les produits de la mer font également partie de ces produits alimentaires dont la consommation en Chine ne cesse de croitre. Selon une étude de la Banque mondiale, la Chine devrait représenter à elle seule près de 38% de la consommation mondiale de produits de la mer en 2030. Ce marché en expansion présente de riches opportunités pour les producteurs français qui bénéficient en Chine d’une image positive. Au sein de ce marché, les huitres françaises ont par exemple de plus en plus de succès en Chine. D’après le service des douanes françaises l’exportation d’huîtres françaises en direction de la Chine est en augmentation, le volume a été multiplié par plus de deux pour passer de 991 tonnes en 2015 à 1950 tonnes en 2017. Les huîtres françaises sont désormais consommées en Chine. Certains restaurants comme le Get Holiday à Pékin en proposent à leurs clients.

L’exportation de ce type de produits vivants est possible grâce à la rapidité des transports, notamment aérien. Le China Daily explique que chaque Mardi et vendredi un avion chargé d’huîtres quitte la France pour la Chine. Une fois à l’aéroport de Guangzhou Baiyun International Airport, les huitres sont acheminées dans la journée dans les restaurants des grandes villes chinoises. A l’amélioration des réseaux de transport s’ajoutent l’assouplissement des législations et la facilitation des démarches administratives. Ces nombreux progrès répondent à une demande chinoise en hausse et favorisent l’exportation de produits frais ou même vivants français en Chine. Dès 2015 la Chine remplaça l’obligation d’agrégation délivrée par les autorités chinoises aux entreprises françaises souhaitant exporter par un agrément européen. Plus récemment, l’ouverture de son marché à l’ensemble des mollusques français s’inscrit aussi dans cette dynamique : cette autorisation globale met fin au traitement au cas par cas qui régissait auparavant les importations.

Dans le secteur de la volaille également, l’embargo en vigueur depuis la crise de la grippe aviaire de 2015 est levé depuis la visite de XI Jinping en France fin mars. Les produits français sont de nouveau autorisés à être exporter en Chine.

L’Agroalimentaire représente un secteur d’échange prometteur entre la France et la Chine, deux pays possédant une riche culture culinaire. Grâce à l’ouverture de la Chine aux importations de l’hexagone et aux évolutions des habitudes alimentaires, la Chine représente un territoire propice au rayonnement des produits et de la gastronomie française.

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L’empire de la robotique

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Le septième salon China Information Technology Expo s’est tenu du 9 au 11 avril 2019 à Shenzhen.  A l’occasion de ce salon qui rassemblait les leaders mondiaux des technologies, les visiteurs ont pu découvrir et essayer leurs nouveautés et innovations comme le robot  Youxiaomei du groupe Shenzhen Excellant Technologies qui leur a servi des tasses de thé. Bien que les exposants rassemblés soient de nationalités variées, cet événement fut une véritable vitrine des progrès de la Chine dans ce secteur.

 

En accord avec le plan « made in China 2025 » dont l’objectif est de faire de la Chine un pays leader dans l’industrie de pointe, les investissements sont colossaux dans la Recherche et Développement. En effet la Chine souhaite s’imposer dans le marché mondial des secteurs innovants et stratégiques. Elle a pour ambition d’exporter des technologies conçues et développées nationalement et ainsi rompre avec le rôle « de sous-traitant » qu’elle occupait jusqu’alors dans le commerce mondialisé. Ainsi le high tech est en voie de devenir moteur de l’économie chinoise. Le pays enregistre la plus forte croissance du monde dans le secteur de la robotique et devrait le dominer largement dans les prochaines années. Si la Fédération Internationale de Robotique (FIR) notait un retard de la Chine en 2013 au regard du nombre de robots par travailleur (25 unités pour 10 000 travailleurs), ses progrès ont été considérables puisqu’elle comptait en 2016, 68 robots pour travailleur 10 000. En 2018, 340 000 étaient employés dans les usines chinoises. Les entreprises dont l’activité est liée à la fabrication de robots se multiplient : en 2017 le pays en comptait déjà plus de 6500. Mais cet essor dans le secteur de la robotique ne concerne pas uniquement les entreprises chinoises, de nombreux groupes étrangers intéressés par la croissance de l’industrie robotique et les opportunités que présente le marché chinois installent des usines de production en Chine.

 

Dans le secteur des services, la robotique connait en Chine la croissance la plus importante grâce aux progrès de l’intelligence artificielle et devrait représenter un marché de plus de 2,9 milliards de dollar à l’horizon 2020. Le fort engouement des entreprises pour ces technologies répondant à la volonté de performance et de rentabilité contribue également au dynamisme du secteur.

Si le robot est cher à l’achat, il permet rapidement de réaliser des économies importantes et de gagner en efficacité. Les exemples d’utilisation dans le secteur des services chinoise sont nombreux. Ainsi, les restaurants Robot.He du groupe Alibaba emploient exclusivement des robots pour le service des repas permettant d’en augmenter la rapidité et réaliser des économies de personnels considérables. Les robots sont également impliqués dans les services de poste. Depuis 2016, ils effectuent le tri des colis pour l’un des opérateurs de courrier dominant du pays. Dans le domaine de la distribution, l’entreprise de e-commerce chinoise JD.com a largement recours à la robotisation. Elle possède en effet des entrepôts entièrement robotisés. Pour la livraison es commandes l’entreprise a aussi recours à des robots, drones ou véhicules autonomes. Ces technologies innovantes permettent au groupe d’accroître ses performances de ventes et de temps de livraison.  La robotisation s’étend également au domaine de la santé. Dans certains hôpitaux à Pékin ou Shanghai, ce sont des robots qui gèrent la réception : ils ont la capacité de répondre à des milliers de questions et de guider les patients jusqu’au service souhaité. Utilisé depuis mars 2018, le robot développé par le groupe chinois iFlytek est quant à lui capable d’identifier des maladies et réaliser des diagnostics.  Le secteur de l’éducation fait également une place à la robotique. En 2018 près de 600 écoles maternelles en Chine utilisaient l’assistant d’enseignement Keeko développé pour interagir avec les enfants.

Enfin dans le domaine de l’industrie, la Chine domine également le marché de la robotique. En 2016, le pays représentait 30% de celui-ci. La FIR prévoit qu’en 2020, la Chine utilisera 950 300 robots dans ses industries et en produira 150 000. Le pays est déjà leader dans l’achat et l’utilisation de robots et est en passe de le devenir également dans la conception et la production.

 

De la vie quotidienne à l’industrie, l’utilisation de robots est massive. On en prévoit près de 3 millions dans le monde en 2020 rien que dans le secteur de l’industrie. La part de la Chine dans le développement de la robotique est majeure. Cette importance croissante témoigne du changement de position du pays dans le marché international : jadis « atelier du monde », elle en est désormais un des leaders. Le progrès de la Chine dans le domaine des hautes technologies est à la hauteur de ses ambitions de développement industriel et de sa volonté d’étendre son influence dans les secteurs clés de l’économie mondiale.

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LA PUISSANCE CHINOISE EN EUROPE

Le Président chinois Xi Jinping s’est rendu en Europe du 21 au 26 mars. De l’Italie à la France en passant par Monaco, ce voyage diplomatique fut l’occasion d’aborder avec ses homologues européens différents enjeux internationaux et de promouvoir son projet de Nouvelles routes de la soie.

L’Italie sur les nouvelles routes de la soie

Le voyage de Xi Jinping en Europe a débuté en l’Italie par la signature d’un protocole d’accords. Celui-ci comporte une série d’investissements répondant aux difficultés économiques dues au déficit de la dette souveraine et le manques d’investissements dans le pays. Par ces accords l’Italie souhaite relancer son économie, la Chine quant à elle poursuit en Europe son projet de Nouvelles routes de la soie initié en 2014. Celui-ci a pour objectif de développer un réseau d’infrastructures visant à favoriser les échanges commerciaux avec le reste du monde. Grâce à la modernisation des ports de Gênes et de Trieste, principaux ports de la péninsule, la Chine s’assure un accès privilégié à l’Europe. Malgré les investissements colossaux promis, la signature de ces accords n’a pas fait l’unanimité au sein du gouvernement italien. Washington a aussi fait part de ses inquiétudes face à l’avancée des Nouvelles routes de la soie en Europe. Au niveau européen également, ces accords divisent car, bien que non contraignants, l’Italie devient de fait un allié de la Chine. La Puissance asiatique pouvait déjà compter sur le Portugal et la Grèce pour défendre sa position au sein des négociations européennes. Elle dispose désormais de l’appui supplémentaire et de taille puisque l’Italie est un pays membre du G7 et fondateur de l’Union.

HUAWEI à la conquête du Rocher

Monaco fut la seconde destination du Président Xi Jinping.  Grâce au contrat signé en 2018 avec HUAWEI, la principauté devient le premier pays entièrement couvert en 5G. Le micro-Etat devient ainsi un appui stratégique de taille dans la promotion du réseau 5G du géant chinois des télécoms.

 

 

En France, la réciprocité au cœur des discussions

Pour clore son voyage européen, le président chinois s’est rendu en France. Les deux dirigeants ont salué la longévité et la prospérité des relations diplomatiques sino-françaises et évoqué les nombreux domaines de coopérations. A propos des relations internationales, la Chine et la France se rejoignent dans la volonté de défendre un multilatéralisme fort pour répondre aux enjeux internationaux. Concernant le commerce international, le président chinois a mis en avant l’intensification des échanges soulignant une augmentation de plus de 13 milliards de dollars en 5 ans du volume annuel du commerce. La Chine promet davantage d’ouverture et défend une mondialisation économique équilibrée aux bénéfices partagés. Elle promeut une augmentation de la coopération internationale en lien avec son projet de Nouvelles routes de la soie. Enfin elle invite les investisseurs français à prendre part au développement du pays en contrepartie d’une facilitation de l’accès au marché français pour les entreprises chinoises.  Le Président Emmanuel Macron demande quant à lui à la Puissance davantage de clarté et de montrer ainsi sa volonté d’adopter une ligne plus ferme concernant les relations commerciales et économiques avec cette dernière.

Cette visite fut également l’occasion de passer un certain nombre de contrats et d’accords commerciaux. Tout d’abord, la Chine a levé l’embargo sur la volaille française en place depuis la grippe aviaire de 2015, elle a aussi ouvert son marché à l’ensemble des mollusques français. Ensuite, l’entreprise chinoise China Aviation Supplies Holding Company a signé avec Airbus un contrat de 290 Airbus A320 et 10 A350. Ce contrat devrait profiter à l’ensemble des usines françaises et européennes d’Airbus puisque les A350 seront exclusivement fabriqués en Europe. La moitié des A320 seront tout de même assemblés à Tianjin en Chine mais l’assemblage ne représente qu’une infime partie du processus de fabrication. Pour répondre à cette commande Airbus va accélérer la cadence de la production industrielle. Dans le secteur de l’énergie, EDF a également passé un important contrat pour la construction d’éoliennes en mer. Du côté français, l’entreprise CMA CGM a acheté 10 porte-conteneurs à la Chine.

Les échanges ne se sont pas limités au commerce, le domaine de la culture fut également abordé puisqu’un centre Beaubourg devrait ouvrir à Shanghai. Concernant la recherche scientifique, un accord dans le domaine spatial a été signé.

Unir l’Union Européenne ?

L’Europe est un marché attirant pour la Chine. Depuis plusieurs années, elle développe ses relations avec les pays du continent. La mise en place de l’alliance “16+1” avec les pays d’Europe centrale témoigne de son intérêt pour l’Europe. Investisseur majeur de l’Allemagne, l’Angleterre la Franc ou la Hollande, la chine étant progressivement son influence économique. La Chine a également réalisé des investissements stratégiques importants dans certains pays de l’Union comme le port du Pirée en Grèce, ou le fournisseur d’électricité portugais. De plus les IDE chinois à destination des Balkans se multiplient. Le rachat du groupe Kuka fleuron de la robotique allemande avait attiré l’attention sur les transferts de technologie et la nécessité de mettre en place des règlementations concernant les investissements étrangers. En Allemagne comme en France, cette prise de conscience des risques que peuvent représenter ces investissements pour les secteurs stratégiques de l’industrie s’est accompagnée d’une série de mesures pour contrôler davantage les IDE. Cependant à l’échelle européenne, L’Union ne parvient pas à adopter une position unique concernant les relations commerciales avec la puissance chinoise. A l’image des accords passés avec l’Italie la Chine privilégie les relations bilatérales et profite des divisions européennes.

C’est dans ce contexte que, le mardi 26 mars, le Président chinois conclut son voyage en Europe par une rencontre avec Angela Merkel, Jean-Claude Junker et Emmanuel Macron à Paris. L’objectif des dirigeants européens est de présenter une Europe unifiée et d’adopter une stratégie cohérente afin de rééquilibrer les relations économiques avec la Chine.  Une ligne commune pourrait permettre à l’Union de peser face à la Chine qualifiée par la Commission européenne de « rivale systémique », et tirer parti de la guerre commerciale avec les États Unis en profitant de cette période d’incertitudes pour inciter la Chine à évoluer sur certains aspects de sa politique commerciale.

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L’ACTIVITÉ VVR INTERNATIONAL EN BREF

Bilan de l’année 2018 et perspective pour l’année 2019

Selon Camille Verchery, PDG de VVR International, « 2018 fut une année très intéressante qui a vu de nombreux projets aboutir. Sur le plan industriel, l’essentiel de l’activité de VVR International s’est concentré sur la négociation de partenariats stratégiques ainsi que sur l’accompagnement des négociations pour la création, l’organisation et le portage d’équipe qui vont suivre les projets et assurer le développement. Concernant le B to C, la mission centrale de VVR international fut d’aider les clients à comprendre la complexité du marché chinois de la mise en relation des canaux de distribution à la construction d’une équipe. »

Tout d’abord, à propos du Business to Business industriel, un retour en force des partenariats franco-chinois combinant équipements français et nécessité d’une industrialisation locale de tout ou partie de la production fut observé en 2018. Ce type de partenariat présente des difficultés pour les PME. « Le montage et la rentabilisation rapide sont autant de défis difficiles à relever pour une PME. Ensuite il s’agit d’organiser la distribution pour garantir un développement commercial réussi ». Pour imposer son produit sur le marché chinois, la réalisation d’un partenariat avec des distributeurs maîtrisant le type de produits et le réseau commercial est essentiel. Dans de nombreux secteurs comme dans le secteur pharmaceutique, aéronautique, ferroviaire ou nucléaire où la majorité des acteurs sont chinois, le partenariat est même indispensable. Néanmoins ces acteurs ont une capacité de production limitée. L’association de la compétence industrielle des PME françaises à la connaissance et la maîtrise du marché chinois de ces acteurs est une stratégie pertinente de développement qui profite à l’ensemble des parties. Fréquemment réalisés, ces partenariats parfois capitalistiques permettent une industrialisation locale des entreprises françaises et contribuent à la montée en compétence industrielle des acteurs chinois. « La mission de VVR est ici de veiller à la construction du business model de partenariat, au déroulement de la négociation ». Il s’agit d’une part de prévenir les risques de pillage technologique que pourraient courir les entreprises françaises. D’autre part il faut assurer au partenaire chinois chargé de la distribution un bénéfice durable. « Après la structuration du partenariat, VVR International joue un rôle central dans le recrutement de l’équipe adaptée aux ambitions du projet. Il s’agit alors de recruter une compétence technique mais aussi commerciale franco-chinoise qui va devoir très rapidement se déployer pour supporter et accompagner les différentes étapes du projet ».

A propos du Business to Consumer, la distribution de produits agroalimentaires, cosmétiques, compléments alimentaires, produits ménagers, décoration d’intérieur, en Chine occupe une place centrale dans l’activité de VVR International en 2018. Le réseau de distribution chinois est plus complexe qu’en Europe. En effet son organisation ne se limite pas à une simple dichotomie entre l’Offline et l’Online mais comporte davantage de ramifications. La vente Online est par exemple divisée en places de marchés auxquelles d’autres acteurs comme WeChat s’ajoutent et imposent des modèles de distribution alternatifs. « VVR International aide les entreprises à comprendre les canaux de distribution, définir une stratégie, monter une marque qui ne passe pas immédiatement par internet ». Effectivement si Internet semble parfois être le canal à privilégier pour commercialiser un produit rapidement et à moindre coût, il n’est pourtant pas toujours le canal de distribution le plus adapté au sein de ce réseau complexe. Son utilisation peut présenter des avantages, néanmoins le risque d’un succès éphémère entrainant une perte de crédibilité durable pour la marque est considérable. « Il faut considérer les réseaux Online comme un outil complexe à gérer, mais pas comme une solution. Sans Offline structuré et marketé, l’Online ne peut se développer de façon pérenne ». Une fois la stratégie de développement construite, les différents canaux de distribution déterminés et organisés, VVR International aide l’entreprise à choisir les acteurs appropriés. Au regard de l’éclatement du réseau de distribution chinois, une connaissance globale de son fonctionnement est impossible, le recours à des acteurs spécialisés dans chacun des canaux sélectionnés est indispensable. L’équipe chargée de superviser, de mettre en relation les différents acteurs et assurer l’unité marketing et l’unité de prix des produits distribués est ensuite sélectionnée.

 « De plus grâce au développement du département Talent Acquisition Services nous accompagnons nos clients dans le recrutement et la montée en compétence de leurs équipes. Pour cela VVR International a investi dans une licence de Labor dispatch et une licence de portage. Ces deux outils permettent de recruter légalement sans que nos clients aient besoin de posséder immédiatement leur propre structure en Chine pour porter le nouveau salarié ».

L’activité de VVR International sur l’année écoulée traduit la tendance de fond du marché chinois et met en avant ses nouveaux enjeux.  En accord avec les évolutions observées, l’activité de VVR International en 2018 s’est concentrée sur la compréhension des mécanismes du marché chinois, sur le diagnostic stratégique et l’accompagnement de l’implantation des PME et ETI françaises en Chine. Le partenariat réalisé avec la Région Nouvelle Aquitaine dans le domaine de l’implantation d’entreprises à l’étranger s’inscrit dans cette continuité. VVR International, ses nombreux autres partenaires et professionnels travaillent ensemble pour proposer des solutions et un accompagnement. En combinant la volonté de développement des entreprises françaises avec la réalité du marché chinois, ils assurent l’aboutissement de leurs projets. L’activité de l’année 2019 sera comparable à celle de l’année écoulée. Elle reposera donc principalement sur la négociation et le suivi de projet d’implantation pour produire et vendre localement ainsi que sur le développement de projet de distribution en Chine de produits agroalimentaires, de luxe, cosmétiques, médicaux fabriqués intégralement en France.  Un retour probable à davantage partenariats capitalistiques d’acquisition, moins nombreux en 2018, sera surement observé.

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MENER LA TRANSITION NUMERIQUE EN CHINE

En termes de transformation digitale, la Chine semble avoir une longueur d’avance : intégration des nouvelles technologies dans les services (les paiements via mobiles), utilisation de l’intelligence artificielle et de l’analyse des données de masse dans la prise de décision (Cour de Hangzhou), comportement des consommateurs (vélos partagés), investissements publics (cf Article VVR sur les Smart Energies) … Des opportunités s’ouvrent ainsi en Chine dans ce domaine mais pas seulement. Nous parlerons ce mois-ci des autres transformations induites par la numérisation de l’économie chinoise et qui affectent votre structure.

Selon un rapport McKinsey, les transformations grâce à Internet pourraient contribuer à hauteur de 7% (en estimation basse) à 22% (en estimation haute) de la croissance du PIB chinois jusqu’en 2025. Les principaux secteurs où sont identifiés de fortes opportunités de croissance sont les objets de consommation électroniques (objets connectés, contenu pour média numérique…), l’automobile (la logistique de la supply chain, le développement de services grâce à l’interconnexion), l’industrie chimique (prévision de la demande et amélioration de la planification de la production, R&D…), les services financiers (réduction des prêts non-performants, opérations bancaires plus efficaces), l’immobilier (sourcing et marketing en ligne), et les services de santé (gestion des maladies chroniques à distance, e-commerce pour les traitements sans ordonnance). Pour être exact, la Chine est plus avancée que l’Europe pour ce qui est des technologies utilisées dans le service aux consommateurs, et les Chinois sont en demande de ces nouveaux produits ou services. Toutefois, le degré de digitalisation des industries reste relativement faible. C’est en réalité maintenant que se joue cette transformation et les entreprises européennes présentes en Chine, particulièrement les TPE-PMEs ont tout intérêt à s’adapter rapidement, afin d’être leader des disruptions à venir (gains de productivité, nouveaux business modèles…) et non la subir.

Outre les nouvelles technologies à développer pour vos clients, c’est en effet toute l’organisation de votre structure qui est impactée par le numérique, du développement du produit jusqu’à l’interaction avec vos clients, en passant par la gestion de la supply chain et le marketing. En Chine et particulièrement sur la côte, la plupart des entreprises ont déjà entamé cette transition : dans un sondage EgonZehnder (2016) sur un panel d’entreprises chinoises, 70% des participants rapportent que leur top management soutient activement la transition numérique, et la moitié d’entre eux indiquent que c’est le CEO même qui est le leader de ces efforts. Or il ne s’agit pas seulement de rechercher de nouvelles applications des technologies numériques, mais avant tout de disposer d’une équipe maîtrisant ces technologies et sachant réfléchir selon ce nouveau paradigme numérique (abandonner les présentations imprimées sur papier par exemple). En effet, une digitalisation réussie d’une entreprise impacte souvent jusqu’au business model. Il faut alors faire preuve d’adaptabilité, ce qui requiert une réflexion et un travail sur la politique de ressources humaines de votre entreprise.

De par l’ampleur des changements potentiels, il est indispensable que la transition numérique soit le fruit d’une stratégie établie par ou en coordination avec le top management (cf Article VVR sur les nouvelles façons de consommer en Chine). Cela implique par exemple de mettre en œuvre une nouvelle approche du leadership, encourageant d’avantage la collaboration, la curiosité et l’apprentissage constant des équipes. Par ailleurs, il s’agit également d’établir le département responsable de la transition numérique s’il en est un. Certaines entreprises optent pour la délégation de ces fonctions à un acteur externe.

Une fois cette stratégie décidée, il est important que le management la prenne en compte et adapte son approche vers plus de collaboration et d’encouragement à l’innovation si cela est judicieux, mais également vers l’organisation de formations. En effet, il est plus aisé de former des personnes déjà intégrées à l’entreprise plutôt que d’embaucher (cf Article VVR sur le recrutement en Chine). Si toutefois un besoin RH ne peut être satisfait en interne, il est alors nécessaire de s’engager sur la voie du recrutement, qui est dans ce domaine relativement compétitive.

En effet, étant donné la rapidité de la transformation, certains observateurs prévoient une insuffisance de la main d’œuvre qualifiée à venir en Chine dans le domaine de l’IT et des TICs. Il faut savoir que les salaires dans ce secteur sont déjà élevés, surtout dans les grandes villes côtières (Shanghai, Shenzhen) et pour des Chinois ayant une bonne maîtrise de l’anglais.

Ainsi, pour faciliter ce processus et garantir son succès, il est indispensable de suivre à la lettre une méthode de recrutement précise. D’abord, formuler avec clarté le ou les besoin(s) réel(s) de l’entreprise que le recrutement viendrait combler. Ensuite, définir exactement la fiche de poste : les missions et le profil recherché (chinois local, chinois ayant étudié à l’étranger ou expatrié). Le domaine de la digitalisation étant en construction, l’enjeu lors de la sélection consiste surtout en l’identification chez le futur recruté non pas de certaines compétences, bien qu’un terreau soit désirable, mais d’une potentialité. Plus encore que d’habitude, il ne s’agit pas de trouver un bon employé, mais il faut trouver la bonne personne, adaptée à votre entreprise et sa vision. Pour ce faire, l’analyse des motivations, de la mentalité, de l’approche face à un problème nouveau peuvent s’avérer des méthodes efficaces.

Pour plus de détails sur nos conseils pour un recrutement, se référer à l’article VVR correspondant.

En quelques mots, la transition numérique se déroule maintenant en Chine, et elle ouvre des portes pour de nouveaux produits et services, mais elle redéfinit également l’organisation et la vision des entreprises qui s’y engagent. Nous encourageons fortement les entreprises à faire le pas de la transition numérique maintenant, selon une stratégie ordonnée et mûrement réfléchie, et non d’une façon erratique et en réaction à l’environnement changeant. Cela induit d’y engager tous les départements de votre organisation. Au niveau RH, cela se traduira par un besoin de formation des équipes et par de nouveaux recrutements.

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CARTOGRAPHIE URBAINE DE LA CHINE

Villes de premier, second, troisième et quatrième tiers

En mai 2018, Morgan Stanley publiait un rapport, affirmant que la majorité de la croissance chinoise d’ici 2030 proviendrait des villes de troisième et quatrième tiers. Cette expression, devenue un lieu commun dans les analyses relatives aux consommateurs chinois, est loin d’être évidente… Mais elle est essentielle à la compréhension du fonctionnement de la Chine et à du comportement de ses consommateurs. Dans cet article, nous vous donnons quelques clés pour comprendre l’univers urbain chinois, ainsi que les opportunités qui s’y rapportent.

Classement des villes

Il n’existe pas de définition officielle des villes de premier, second, troisième et quatrième tiers en Chine. Pékin, Shanghai, Shenzhen et Canton sont unanimement reconnues comme villes de premier tiers. De même, les capitales de provinces sont généralement classées comme villes de second tiers. Toutefois, certains classements y ajoutent également Suzhou et Wuxi qui, bien qu’elles n’aient pas le statut administratif d’une capitale de province, ont une croissance économique similaire à ces villes. Hefei, capitale de l’Anhui est parfois classée comme ville de troisième tiers en raison de son PIB. Ces villes de troisième tiers désignent en général des villes qui ne sont pas capitales mais dont le poids économique est conséquent. Enfin, les villes de quatrième tiers n’ont pas le même dynamisme économique mais gardent un certain poids économique à cause de leur population importante.

Le Rising Lab de Yicai Media Group (l’un des premiers médias économiques de Chine) propose un classement annuel et, fait rare, rend une partie de sa méthodologie publique. Ce classement se base sur cinq critères : la concentration en ressources commerciales, la connectivité des transports (est-ce que la ville est un hub ?), les habitudes des résidents urbains (utilisation du e-commerce), la diversité des activités et la prévisibilité du futur (hausse du prix de l’immobilier, qualité du réseau routier, pollution, attraction des talents, index d’entrepreneuriat…). Des commentaires sur ce classement font remarquer à juste titre que placer telle ville dans un tiers ou dans un autre peut être un moyen de spéculer sur les prix de l’immobilier.

Il est donc important de se rappeler que chaque organisation fixe ses propres critères, généralement basé sur le PIB local, la population et le statut administratif de la ville (s’il s’agit d’une capitale de province ou non). Les frontières sont poreuses et la classification de certaines villes peut changer d’une étude à l’autre. De même, la dénomination « lower tier » ou ville d’un tiers inférieur est toute relative et peut désigner des villes de second tiers, villes plutôt riches à l’échelle de la Chine.

Une autre limite de cette classification est qu’elle regroupe sous un même nom des villes aux réalités très différentes, diminuant alors la pertinence des analyses économiques. En effet, on compte parmi les villes de second tiers des villes industrielles (Tianjin, Wuhan, Changsha), des villes côtières dont le marché de consommation est très développé (Nankin, Hangzhou, Wuxi et Suzhou) et des villes de l’intérieur, hubs industriels depuis les Nouvelles Routes de la Soie (Chengdu, Chongqing…).

Une carte des consommateurs

Malgré tout, cela reste une grille de lecture permettant de rendre quelque peu intelligible la diversité géographique de la Chine. Selon Morgan Stanley : les villes de troisième et quatrième tiers concentreront la majeure partie de la croissance économique chinoise d’ici à 2030 ; la consommation privée dans ces villes pourrait tripler pour atteindre 6 900 milliards de dollars. Ce rapport identifie plus particulièrement cinq villes-clusters où la croissance devrait se développer : la région Jing-Jin-Ji, le delta du Yangtze, la baie de Canton, la région du milieu du Yangtze, et enfin la région Chengdu-Chongqing.

Un premier argument en faveur de cette affirmation est le soutien politique dont bénéficie le développement économique de ces villes. En effet, le gouvernement central et les gouvernements provinciaux multiplient les plans de développement inter-régionaux et intrarégionaux, qui consistent principalement en l’amélioration des infrastructures. Ainsi, les réseaux des trains à grande vitesse s’étendent à travers la Chine et divisent par deux au moins les temps de trajet, rendant ces régions plus attractives.

Les villes de second tiers surtout, quand elles ont les ressources financières pour, proposent par ailleurs des allocations financières pour les jeunes diplômés désireux de devenir propriétaires, une chose importante en Chine. De plus, alors que les villes de premier tiers pratiquent des politiques de hukou* très restrictives afin de faire baisser leur population (à l’exception de Shenzhen), il est relativement aisé pour les jeunes diplômés d’obtenir le hukou des villes de second tiers. Ainsi, Morgan Stanley estime à 2.5% la croissance urbaine annuelle des villes de tiers inférieur entre 2017 et 2030, croissance soutenue également par un taux de fertilité plus élevé en raison du coût de la vie moins cher qu’à Pékin ou Shanghai.

Pour les entreprises chinoises et européennes, cette évolution démographique signifie donc une main d’œuvre de plus en plus qualifiée (surtout dans les villes de second tiers), et un meilleur réseau d’infrastructures, réduisant les coûts d’implantation. Les salaires augmentant parallèlement sur la côte, de plus en plus d’industries se sont déjà délocalisées dans ces villes aux coûts de production moindre et de mieux en mieux connectées grâce à l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie.

Cette évolution démographique est également une opportunité pour le secteur de la distribution, avec de nouveaux consommateurs se profilant dans des villes plus facilement accessibles. Ainsi, de plus en plus de marques internationales se tournent vers ces villes décrites comme un réservoir inexploité de consommateurs. Tout d’abord, pour des raisons structurelles évidentes (des loyers moins coûteux), les résidents des villes de tiers inférieur ont tendance à réserver une plus grande partie de leur budget aux dépenses discrétionnaires. Bien que la part de consommateurs pouvant acheter des produits européens (d’une gamme généralement supérieure) soit plus restreinte que dans les villes de premier tiers, les quantités achetées par consommateur sont plus importantes.

Par ailleurs, une enquête consommateurs réalisée sur plus de 3000 foyers par AlphaWise relève non seulement un rapprochement des salaires entre villes mais également un changement dans les habitudes de consommation. Les consommateurs des villes de troisième et quatrième tiers prêtent désormais plus attention à la valeur de leurs achats : montée en gamme des produits consommés, sensibilité aux marques (surtout locales), importance attachée à la rapidité, la qualité et la dose de distraction du service. En termes d’industries, il existe donc des opportunités indéniables pour les biens de consommation courante (électroménager, alimentation et boisson – particulièrement les produits laitiers, produits de beauté et maquillage), produits dont la fréquence d’achat est importante. Par ailleurs, les industries de loisirs (tourisme, cinéma) et le domaine de l’éducation devraient également connaitre un fort développement. Enfin, en ce qui concerne le mode de retail, il est fortement recommandé d’investir dans le e-commerce pour des raisons d’accessibilité.

Dans ce tableau fortement positif des villes de tiers inférieur en Chine, il faut cependant mentionner certaines limites. Tout d’abord, à l’heure actuelle, les coûts et risques d’implantation dans les villes de troisième et de quatrième tiers restent élevés car il existe peu d’espaces de retail de qualité et le pool de consommateurs est incertain. Il est alors d’autant plus judicieux de miser sur le e-commerce pour atteindre ces consommateurs (même si celui-ci comporte également ses propres limites, cf article VVR du mois de Juillet).

De plus, certains consommateurs des villes de troisième et quatrième tiers ont peut-être aujourd’hui le même pouvoir d’achat que des consommateurs de villes de premier et de second tiers, mais cela ne signifie pas qu’ils reproduisent les mêmes habitudes de consommation : il faut donc attentivement étudier les habitudes de consommation spécifiques aux résidents de ces villes et ne pas se contenter de répliquer un modèle ayant bien marché à Shanghai. Une part d’éducation du public aux produits internationaux (aux appellations d’origine contrôlée par exemple) peut être nécessaire.

Enfin, un dernier risque réside dans la réglementation, notamment celle relative au marché de l’immobilier. En effet, une grande partie de l’attractivité de ces villes provient des coûts de l’immobilier bas, attirant de nouveaux foyers qui bénéficient également de ce fait d’un budget pour les dépenses discrétionnaires plus important. Toutefois, de l’avis de toutes les analyses, un tel changement ne semble pas se profiler aujourd’hui.

En résumé, la Chine offre des marchés divers dont il est important d’étudier les situations spécifiques. Les différents tiers sont une façon d’approcher cette diversité, permettant les analyses détaillées ci-dessus. Ce n’est toutefois pas la seule façon et les habitudes de consommation peuvent varier tout aussi grandement entre différentes générations par exemple.

* Le hukou est un permis de résidence dont les citoyens chinois disposent, en fonction de leur lieur d’origine (hukou de Shanghai, hukou de Pékin, hukou du Jiangsu…), comme une sorte de « nationalité » à l’échelle de la province ou d’une ville. Il leur permet de bénéficier d’un certain nombre de services publics dans leur province ou ville de résidence.

Par Manon Bellon

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